Les angles et les coins

Parce que l’architecture occidentale est principalement conçue à l’équerre, autrement dit, dominée par les formes droites, nous en sommes réduits à devoir vivre en présence de coins tranchants. Dans la pratique Feng Shui, les angles droits sont jugés offensants, dans toute l’acception du terme, pour la bonne raison qu’ils passent véritablement à l’attaque. Ils projettent l’énergie avec brutalité contre tout ce qui se trouve à leur portée. De plus, les coins qui ornent notre mobilier, peuvent être particulièrement dangereux, surtout lorsqu’il s’agit de meubles en verre, en métal ou en pierre. Personne ne contestera avoir déjà été « attaqué » par le coin d’un meuble, après avoir relâché sa garde. La présence des coins rompt l’une des règles cardinales du Feng Shui : ne vivre qu’avec des choses qui ne comportent aucun risque !
Par leur façon d’être placé, les meubles, les comptoirs, les étalages des espaces commerciaux, peuvent également ressembler à des flèches pointées sur la porte d’entrée. Ce qui n’est certes pas fait pour donner aux gens l’envie de la franchir. Bien des propriétaires de magasins se sont plaints de ne pas arriver à s’attirer le chaland ; forcément, ils pointaient la sortie par la disposition désastreuse de leurs moyens de vente !
A la maison, comme sur nos lieux de travail, les coins peuvent retentir négativement sur nous. Les meubles ainsi que les proéminentes structures de soutien, aux angles dirigés vers la porte d’entrée, semblent dire aux gens « allez-vous-en ! » et tenir le même discours aux influences positives variées qui tenteraient de pénétrer dans la maison.
Il y a plusieurs solutions :
- Dans la mesure du possible, choisissez un mobilier aux coins arrondis, même si la forme générale est carrée ou rectangulaire
- Si vous possédez des meubles ou des comptoirs de présentation qui ont des coins tranchants, disposez-les en diagonale, c’est-à-dire, un flanc face à la porte d’entrée.
- Vous pouvez arrondir les angles droits, en plaçant une sorte d’écran par devant, comme une plante, par exemple.
Dans une pièce à angles droits, les coins ont une fâcheuse tendance à attirer brusquement le Ch’i à eux, dès qu’ils l’ont saisi, celui-ci se pétrifie, puis se met à stagner. Cette stagnation se trouve exacerbée par l’accumulation d’objets disparates entreposés là, et qui n’ont vraisemblablement rien à y faire.
La solution première c’est de les arrondir, ou de les combler. Les coins existent là où deux murs se rejoignent aux angles des plafonds, autour des portes et des fenêtres. Des moulures en plâtre, ou des baguettes de bois estomperont certains de ces coins vifs. D’autres s’arrondiront grâce à l’adjonction de plantes, de lumière, ou d’importantes pièces décoratives, telle qu’une sculpture disposée sur un socle haut. Parfois, il suffit de pousser un meuble pour combler un de ces renfoncements. Il est aussi possible d’y « travailler » en partant du haut. Il suffit de suspendre un objet plaisant qui le fera disparaître. Les angles vifs qui s’élancent dans les pièces, possèdent les mêmes propriétés négatives que les recoins, et sont traités de manière identique.